Le drame du 26 juin à Brive
Comment pourrions nous rester indifférent au drame de lundi où un homme a tué sa femme avant de se suicider.
Ce fait divers nous afflige beaucoup car nous avons la sensation que cette folie meurtrière aurait pu être évitée. La justice, la police, étaient au courant des agissements du mari et de la détresse dans laquelle était cette épouse. Personne n'a osé ou n'a souhaité intervenir pour ramener à la raison cet homme. Les associations de violences conjugales dont le rôle est indispensable n'ont pas été suffisamment entendues auprès de la société civile.
Sous prétexte qu'un homme est dépressif, on peut (presque) dire en toute impunité qu'on "bat sa femme car elle le mérite bien". A vouloir trouver des excuses aux délinquants dangereux, aux criminels la justice et la police ne sont pas toujours très crédibles.
Que penser aussi des 3 appels téléphonques passés par une voisine au commissariat de Brive pour les informer du drame qui se déroulait sous ses yeux. La police affirme n'avoir reçu que 2 appels. Peu importe de savoir quel est le nombre exact d'appel : la seule chose que nous pouvons dire est que les forces de l'ordre auraient du réagir beaucoup plus rapidement.
Certes, il n'est pas possible de mettre un représentant du ministère de l'intérieur, de la défense ou de la justice derrière chaque citoyen mais tout de même!!! Ne serait il pas mieux qu'on privilégie la prévention des actes criminels plutôt que de vouloir à tout prix pénaliser les petites infractions ?
Le but de mon propos n'est pas de porter un jugement sur telle ou telle structure. C'est la société en général qui est responsable de ces drames.... par indifférence , par ignorance. Il faudrait que nous fassions tomber certains tabous : ne pas avoir honte de parler de ce qui peut se passer près de nous, former au sein de la police et de la justice des personnes qui soient aptes à écouter, à prévenir, à réprimer afin que des drames comme celui de Brive se produisent le moins souvent possible.
L'état a été capable de réduire le nombre des victimes de la route. Pour quelles raisons ne le serait-il pas pour lutter contre ces actes de folie ?